Une dégressivité accrue, une exclusion plus rapide, un accès restreint… le gouvernement a-t-il oublié que le chômage est une assurance à laquelle les travailleuses ont droit car elles y cotisent ?
Les allocations d’insertion seront désormais limitées à un an au lieu de 3. Plus de 8.000 personnes perdent de ce fait leur revenu (dont la moitié sont des jeunes femmes ayant terminé l’école), mais aussi le suivi dont elles bénéficient.
Limitation dans le temps des allocations de chômage. Mais les exceptions prévues pour les mesures d’économies dans le chômage imposent des conditions de carrière élevées, de sorte que les femmes peuvent très difficilement retomber sur ces exceptions.
Renforcement de la dégressivité des allocations de chômage. Les femmes ont des carrières professionnelles statistiquement moins longues que les hommes (en 2019, la carrière active durait en moyenne 31,6 ans pour les femmes et 35,4 ans pour les hommes (respectivement 28,1 et 34,6 ans en 2005).
Les chômeuses de longue durée (c’est-à-dire, de plus de deux ans) jugées peu actives ont travaillé au cours des deux dernières années, mais pas suffisamment pour obtenir des droits sociaux ou pour sortir du chômage. Elles sont finalement prises au piège par les contrats courts et précaires, que la réforme entend encore multiplier.
Le problème se situerait davantage sur la question de la conciliation des vies… et donc l’accès au travail. Si l’on prend en compte les mesures liées au marché du travail (la flexibilisation, horaires accordéons, temps partiel…), elles devront refuser des emplois car la combinaison de plusieurs temps partiel sera quasi impossible ou incompatibles avec les tâches de soins aux personnes dépendantes surtout pour les familles monoparentales. Parce que la pénurie de place de crèche ou de lieu d’accueil collectif adapté est réel.
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