Peu voire pas de mesure concrète et rien concernant « la Transition Juste » & la participation des travailleurs à la transition. L’accent est très marqué sur la technologie et l’innovation qui sauveraient le climat. Mais rien au sujet des travailleurs ou de l’importance de la concertation sociale alors qu’il s’agissait d’une priorité pour la présidence européenne belge…
L’accord de gouvernement semble même remettre implicitement en question l’objectif belge de de -47 % de CO2 d’ici 2030, notamment (1) en n’y faisant nullement référence, mais aussi (2) en affirmant que la Belgique respecte « les objectifs européens en matière de climat et d’énergie approuvés pour notre pays », alors que la Belgique s’est abstenue lors de l’adoption de la législation européenne sur les objectifs nationaux et ne les a donc pas « approuvés », et (3) en faisant référence au « contexte budgétaire et aux capacités de nos citoyens et de nos entreprises », qui « déterminent comment nous pouvons réaliser nos ambitions ».
La principale mesure est la réforme fiscale. On peut s’attendre à des effets de répartition inéquitables et à des effets Matthieu importants, d’autant plus qu’elle ne s’accompagne pas d’une aide supplémentaire aux ménages vulnérables :
- Taux de TVA de 6 % sur la démolition et la reconstruction (pas forcément positif pour le climat, vu l’impact climatique des matériaux) ;
- Taux de TVA de 6 % sur les pompes à chaleur pendant les 5 prochaines années ;
- La TVA sur les chaudières à mazout et au gaz naturel et la TVA sur le charbon passent de 6 % à 21 % ;
- Taxe d’embarquement de 5 euros pour les vols en avion (ridicule quand on sait que la consommation de l’aviation est très inégalement répartie).
Pas de plan climatique social alors que cela représente tout de même 2,2 milliards d’euros (en partie en provenance d’un Fonds européen, en partie co-financé par la Belgique). Rien concernant l’impact du changement climatique sur les travailleurs (mesures concernant les inondations, les vagues de chaleur…). La Belgique rejoint les pays qui remettent en question la vente exclusive de voitures à zéro émissions à partir de 2035 au niveau de l’UE (en mettant l’accent sur des fausses solutions telles que l’hydrogène et les carburants synthétiques).
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